Une douce langueur consume peu a peu
Les restes déchirés de ce cœur trop peureux,
L’attente sans défi qui reste sans réponse,
Souvenir d’un lambeau de chair parmi les ronces.

Le temps où du sang courait encor dans mes veines,
Le temps où ce cœur battait, palpitations vaines,
Un temps où la cendre ne l’avait statufié,
Ce temps où il n’était une pierre effritée.

Je croyais éteinte cette vie qui couvait,
Elle dévale, eau emportant toutes les portes,
Envahissante elle méprise ma révolte,

Elle m’étreint, sensation qui revient m’aider,
Ma révolte est éteinte pour un nouveau jour.
Une vie qui renaît de la mort de l’amour

Syrtlean (28 Mai 1993)