Cette année ce sont les mots d’un autre que j’emprunte pour vous communiquer les souhaits que je formule à votre égard:
Je vous souhaite
des rêves à n’en plus finir
et l’envie furieuse
d’en réaliser quelques-uns.
Je vous souhaite d’aimer ce
qu’il faut aimer
et d’oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants
d’oiseaux au réveil
et des rires d’enfants.
Je vous souhaite de résister à l’enlisement,
à l’indifférence,
aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite surtout d’être vous.
2009 est enfin finie. Parait que le changement d’année c’est le moment de prendre le large de bonnes résolutions. Parait aussi que c’est l’époque où on regarde derrière soi et on fait le bilan.
Déjà quatre jours que j’ai vaillamment évité ces deux tortures traditions.
Et puis insidieusement on se laisse rattraper, au détour d’un jour d’ennui, par des “Tiens, je vais retourner à la piscine ça fait longtemps et ce jean est à nouveau trop serré et c’est teeellleeement plus motivant à plusieurs…”. Au détour d’une porte d’entrée où s’amoncèlent des jouets à demi-déballés et des bagages ni défaits ni à faire, par des envies de chaleur humaine ménage par le vide et de retour au respect d’une certaine organisation qui n’aura duré que ce que dure les roses quelques courts mois. Au détour d’une discussion, par le manque total de visibilité sur ce que l’on souhaite faire de cette année qui commence. Ne sera t’elle donc pas en tout point identique aux précédentes, à un peu de fun variations près? N’est-il pas possible de juste se laisser porter et tenir coûte que coûte comme d’hab? Ah ben… non… c’est sûr… Parait que 2009 à un peu changé la Vivi donne. Parait que cette année l’homme, le travail et l’habitat - des broutilles accessoires, non? - ne seront plus les mêmes qu’il y a un an. Et comme dirait l’autre, en plus, c’est moi qui ai fui choisi.
Alors oui, insidieusement, des bouts de phrases qui ressemblent à s’y méprendre à des résolutions pointent leur nez. Des lambeaux de pensées profitent d’un moment d’inactivité pour attester du passé et susurrer des constats, pas toujours à l’amiable. Et au détour d’un clavier on se retrouve à sacrifier une jeune vierge à la tradition. Ou presque. Parce que mes résolutions il y a beau temps que je sais ce qu’elles valent. Parce que le bilan des pertes est relativement lourd, trop pour un texte à vocation expiatoire légère. Pourtant cette mise au point s’avère indispensable. Et pis, pour les résolutions, parait qu’il faut poser nue un cadre, et oui, sinon comment en franchir les limites?
C’est drôle comme les mots qui coulaient tout seul sans même que vraiment je ne sache ce qu’ils racontaient se tarissent soudain. Comme chaque phrase supplémentaire se refuse à se dévoiler. Mon bilan, le vrai, le long, je vais me le garder pour moi et pour la douce sensation de mon stylo qui grattera le papier. Un bilan des années passées et les résolutions qui en découlent pour celles à venir. J’ai compris comment approcher la pyramide.
Des enfants qui s’en vont vivre leur propre chemin
A l’amant que l’on perd ou l’on fuit un matin
Des fous rires partagés à l’ami trop lointain
Comme chaque souffle d’air arraché au destin
Tout est vain
D’une famille ignorée à l’inconnu d’un train
De ce corps qu’on abhorre au cancer en son sein
De ces tâches qu’on répète chaque jour et sans fin
Au pas que l’on fait pour se lever le matin
Tout est vain
De ces mots que l’on saigne aux tableaux que l’on peint
Des souvenirs qu’on adore au futur que l’on craint
Des émotions intenses au ronron du train-train
Tout est vain
De l’instant fugace à l’inéluctable fin
Des douleurs, de la peine aux moments les plus sains
Qu’importe quelle sera la trace de ton chemin
Tout est vain
Je crois que mon player s’amuse (normal sans doute pour un “player”!), après “Fleur de saison” (http://www.deezer.com/listen-1151089), voici sur la platine “D’autres ailes” (http://www.deezer.com/listen-3114303). Et non décidément ce n’est pas le jour, aujourd’hui mon humeur est automnale, et elle le dit si bien “dès les premières lueurs d’octobre (…) je sombre”.
Je n’ai toujours pas réussi aujourd’hui à vaincre un vieux démon, à faire ce que j’avais à faire, comment puis-je savoir si bien ce qu’il serait “bon” de faire et l’éviter si savamment? Je ne sais plus par où prendre cette situation qui perdure depuis des mois voire déjà plus d’une année. Où est la clé? Quelque part en moi, oui, c’est sûr, mais je l’ai déjà dit, je n’ai pas dû encore assez fouiller mes entrailles! En attendant le sabotage est de plus en plus présent. Je suis consciente de ces faits, je sais les risques que je cours, mais même cette connaissance ne me permet pas de surmonter ces moments.
J’avais de longues heures devant moi pour éviter ce stress là, je ne les ai pas mises à profit, j’ai comme souvent tué le temps, celui qui pourtant me manque si cruellement souvent.
Je suis épuisée. J’ai juste envie de baisser les bras.