Bla bla bla… Bon train vont les langues… Bla bla bla.
Intéressant, amusant, pathétique, de voir la nature humaine dans ses oeuvres et chacun y aller de son avis. Les femmes ne sont pas les seules commères, les hommes sont aussi de bons rapporteurs. Intéressant donc de voir comme chacun peut à partir d’un rien se faire une idée, interpréter des choses, monter en épingle un détail et aller affirmer des vérités qui ne sont issues que de son imagination. Au point même qu’il sera persuadé de leur réalité et trouvera des preuves qu’il ne réalisera même pas avoir inventé de toutes pièces au vu de ses propres filtres internes. Ainsi naissent rumeurs, malentendus, histoires… Et Dieu que l’Homme aime à commérer!
Enfin, enfin! Moi qui était l’archétype même de la personne formatée par le regard des autres, du doppledanger cherchant à se fondre dans le moule qui convenait à son interlocuteur, je commence à me détacher de cela, à voir à quel point “la” réalité et “la” vérité n’existent pas et combien chacun est attaché à la sienne. Combien il est facile de se convaincre, de croire, de voir des choses qui n’existent que dans une imagination individuelle ou collective. Je les laisse enfin à leurs convictions, je ne cherche plus à me défendre des regards et des croyances sur ma personne, qu’ils soient “vrais”ou “faux”. Ce qui compte c’est ce que je sais de moi, de la réalité des faits, de la réalité de ma vision.
Il y a tant de personnes que j’ai croisées au gré de mon chemin et qui gardent de moi un point de vue erroné (selon mes propres connaissances des faits et de moi-même). Il y a quelques personnes qui ont fait de moi un portrait si lourd de laideur. Je m’échinais à chercher ce que j’avais fais de mal pour qu’ils en arrivent à une telle vision et que faire pour “réparer”. J’ai cessé de chercher. Je n’ai rien “fait de mal” pour cela. Je ne suis pas la fautive qui leur donne raison par sa faute de penser ce qu’ils s’imaginent. Ils ont interprété des faits à leur facon, soit. Pour ma part je suis en accord avec ma conscience, oh bien sûr j’ai fais du mal, et pas qu’un peu, autour de moi sur mon chemin, comme tout un chacun. Mais je sais comment: en l’absence de toute malignité. De même beaucoup m’ont blessés au passage, inconnus, connaissances, relations, collègues, copains, amis, amants, famille, chacun un jour ou l’autre nous fait mal.
Pour reprendre cette conversation pas si lointaine, nous sommes tous des porc-epics, on trimballe notre lot de piquants sur notre dos. Soit on se frotte les uns aux autres et l’on se pique. Soit on dépérit seul dans son coin à l’abri. Je n’ai jamais accepté de dépérir.
Enfin, bref, cela comme un dernier rappel à ceux qui jugent, qui interprètent, qui déblatèrent, même si peut-être ils ne sont pas si nombreux à passer par ici. Je ne veux plus me laisser atteindre par vos croyances. Et j’aimerai souvent, naivement, que vous sachiez vous en libérer, mais sans doute parfois est-ce tellement plus dur de se confronter à une réalité dont on ignore les mécanismes, qu’il vaut mieux se camper sur la sienne.
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