Il y a un an c’était épidémie de varicelle. Lucas nous a déclenché cette sympathique maladie (qui nous a autorisés à devoir prendre nos jours de congés pour le tenir à l’écart des autres enfants) à la fin mai, en plein week-end des anciens dakarois. Sympathique week-end où Eve avait un genre de bronchiolite et à ce titre un nébulisateur à fixer chaque nuit au-dessus de son lit, où dès le premier jour Lucas a rendu le contenu de son estomac dans la valise contenant les vêtements propres de ses parents, avant de finir tout fiévreux avec une éruption de boutons débutante! On ne s’étonnera pas que l’expérience échaudant les chats, nous soyons allés en couple au week-end de cette année!

Trois semaines après je commençais à me rassurer doucement, à penser que Eve était passée au travers des gouttes, quand, comme souvent quand je me décide à me rassurer, les premiers boutons sont apparus sur la petite puce de moins d’un an. Et 10 nouveaux jours d’arrêt… Voilà une petite photo, retrouvée au gré de mes errances informatiques de ce dimanche. Comme souvent j’avais pensé conter, un peu plus en détail et de façon plus imagée ou du moins apte à faire sourire, les évènements de ces journées de 2007 et les tribulations de jeunes parents épuisés, mais voilà, un an déjà, et je crois que le statut en question m’empêche décidément de pouvoir mener à bien mes désirs épistolaires…

Je ne peux taire ce détail cependant, futurs parents, si vous avez un pédiatre comme la mienne, il sera de votre devoir de tartiner généreusement chaque bouton qui orne le corps de votre petit. Je n’ai pas poussé le vice jusqu’à les compter, j’avoue. Mais, contrairement à ce que pourrait laisser penser cette photo, il y en avait… beaucoup… même trop… Et donc deux fois par jour, il fallait bien 1h pour tartiner le Lucas avant qu’il ne se vautre sur le canapé (au passage le tenancier du pressing a été vaincu par les traces d’oxyde de zinc sur la housse…). Dans ma candeur et mon inexpérience caractéristiques, j’ai pensé qu’avec Eve se serait plus facile, moins long en tout cas. Ben vi, moins de surface, moins de boutons à tartiner, moins de temps pris pour le faire, CQFD! J’avais juste oublié un léger détail… Lucas a 3 ans, il n’était pas super doué pour ne pas bouger mais du moins il essayait, il comprenait la demande. Eve, 8 mois, ben… Courrez toujours pour la faire tenir en place le temps de la tartiner, sur la table à langer (parce que bon les boutons de la varicelle ne respectent aucune zone du corps et certainement pas celle recouverte habituellement par la couche), bref, une partie de plaisir au moins aussi longue, si ce n’est plus, qu’avec son frère, et toujours biquotidienne…

Fichu instinct de reproduction…

(N’empêche ils sont adorables, n’en déplaisent aux donneurs de leçons qui ont tenté de nous les imposer comme la cause de tous nos maux!).