Ce n’est rien, rien qu’une petite trace,
Un signe inconnu caché sur ta peau,
A l’air anodin, sans nulle menace,
Dont on t’a un jour apposé le sceau.

Quoi que tu changes, elle demeure en toi,
Chaque jour comme un éternel rappel
De ce passé, de cette histoire-là,
Elle transparaît, souvenir rebelle.

Alors tu la caches des yeux du monde,
Vas te réfugier auprès de l’onde
Où tu panses tes blessures secrètes.

Et c’est là, isolée au bord de l’eau
Que tu réalises encor que ce sceau
N’a jamais été qu’une plaie ouverte.

Syrtlean (27 octobre 2000)