Mais que diable allais-je faire dans cette chébèque? (quelques amateurs reconnaitront…)

Fin de week-end ce soir, un week-end pour le moins, disons, mouvementé. Tentons de remettre les choses dans l’ordre à l’aune des vagues éclairs de lucidité qu’il me reste encore à cette heure tardive. Cette semaine nous avons du déposer la petite voiture au garage après une semaine de non disponibilité due à des mâchoires qui refusaient de lâcher les roues arrières. Quelques soucis mineurs d’organisation plus loin (c’est qu’on s’habitue aux facilités de deux véhicules), au lieu d’attendre une semaine supplémentaire comme prévu, c’est avec joie que nous récupérons dès jeudi le sus-dit véhicule. Et que je me conforte en mon for intérieur dans l’idée que, non, je n’aurais pas à galérer à chercher un moyen de locomotion pratique pour ces soirées à venir où je cumulerai mes journées de formation avec des réunions tardives.

Vendredi soir je goûte à cette joie sans cesse renouvelée qui consiste à faire des bagages. Chose qui à un drôle d’effet sur ma personne, me poussant en général (et ce quelque soit la raison, la destination et la durée du voyage en préparation) à trouver inconsciemment un tas de choses urgentes à faire qui m’empêchent de m’atteler à mettre deux bouts de tissu dans un sac à dos. Jusqu’à ce que, acculée au temps qui passe et à un horaire quelconque de train, de départ en voiture pour un rendez-vous ou autre; je fasse dans la précipitation, le stress, la colère et les larmes ce fameux petit geste pourtant si anodin. Mais bon je psychanalyserai mon syndrome “bagages” une autre fois!

Samedi départ presque à l’heure, en tout cas à priori dans les temps malgré un autre de mes fabuleux syndromes, le syndrome “protection du sommeil”, qui consiste en une extrême capacité à résister à absolument tout ce qui pourrait avoir pour effet de me tirer des bras de Morphée. Nous voilà partis sur les routes de France par un week-end rouge de ce féérique mois d’août à 8h30 du matin (un samedi où on n’a pas les enfants, faut être fous!). Et voilà qu’à 10h50, voyant notre destination (Montpellier en l’occurrence) s’annoncer à 80km, je me conforte tranquillement dans l’idée que “yes! on y sera avant midi comme ils ont demandé!”. Deuxième de ces idées lumineuses qui me poussent à me rappeler que non décidément je ne dois pas me rassurer, les choses ne se passent jamais comme je le crois.

Alors passons rapidement sur l’heure et demie suivante passée à essayer de s’extirper de bouchons et à faire un simple plein d’essence pour juste préciser que nous sommes arrivés à notre rendez-vous de 12h à… 13h30, désolée pour les 20 et quelques autres invités des enterrements de vie de jeune fille et de garçon de Lucie et Bruno… Une fois arrivée au milieu des 11 autres filles appelées à constituer pour les 24h suivantes le “gang des poulettes” (toutes maquées et la moitié mères de famille, notez), je me conforte dans l’idée que “ouf c’est bon je suis arrivée tout ira bien maintenant”.

Passerons-nous aussi rapidement sur le coup de téléphone de Pierre m’annonçant qu’il est en train de gérer une casse de la grosse voiture qui justifie l’intervention d’une dépanneuse? Le tout à l’aide d’un téléphone presque à plat niveau batterie et pas de chargeur évidemment. Ouf c’est passé et voilà notre véhicule dans un garage perdu à 400km de chez nous et bloqué jusqu’à? On espère savoir demain… Mais je ne me conforte dans aucune idée pour le coup.

Ceci dit une fois digérée l’information et assimilé que de toutes façons ce qui est fais est fais et que je ne pouvais à l’heure dite rien faire pour avancer les choses pour le futur, j’ai profité gaiement d’un après-midi piaillements (ben 12 poulettes oui ça piaille, tant qu’elles sont encore en forme). Avec l’inévitable mais indispensable passage “se défouler sur le sujet de nos hommes” et nous rendre compte que, oui décidément, le nôtre n’est pas le seul à faire ceci ou cela et que rien ne sert de changer on retombera sur les mêmes petits détails hérissant et connus de toutes! Le meilleur fut après lorsque nous sommes parties passer la soirée en canoë nocturne. Après de super moments dans quelques rapides à se jeter sur les rochers, c’est au calme sous les étoiles que on a vraiment compris à quel point c’était une expérience géniale, malgré le froid et les bras qui se ressentaient de ces déjà 2h de descente. Nous fûmes beaucoup plus calmes au repas vers 23h…

Et puis vient aujourd’hui, et la fatigue aidant je ne sais si vraiment je tiens à m’attarder sur la série, comment dire, de contrariétés que l’on vient d’essuyer. Après avoir cru que tout s’arrangeait; l’assistance nous prenant en charge pour nous rapatrier chez nous, il s’est avéré que nous ne tenions pas à aller jusqu’à Nïmes chercher la seule voiture de location disponible sous le format Tw*ngo. Que lorsque nous allons prendre un train la lenteur de la préposée et une erreur sans autre conséquence que faire se poser des questions à la dite préposée, font que les billets sont validés 30 secondes trop tard (comment ça votre logiciel ne bloque pas les places pendant que vous êtes en édition du dossier pour le valider?!). Qu’une fois compris après discussion avec la préposée et l’assistance que nous devons reprendre des billets à nos frais et espérer nous les faire rembourser plus tard, le train est complet, plus de place, pas une petite, mais prenez cet autre train avec changement celui-ci (histoire de transférer fille et siège auto à bout de bras), qui part, euh, dans 8mn madame! Qu’une fois les billets payés et édités la sus-dite préposée s’est trompée, 3 adultes au lieu de deux adultes et un enfant,et une destination erronée mais fort heureusement plus loin que la nôtre! Je finis par arrêter la dame qui tente de ressortir d’autres billets (5mn pour re-réserver, défaire le paiement précédent et repayer? j’y crois plus là!) et file sur le quai pour arriver en même temps que le train!

Bref trois coups de fil à l’assistance pour changer les horaires de taxi au vu des fluctuations du train, mais tout semble ok. Et là on discute un peu, mes affaires de cheval? Dans la grosse voiture. Pas de cheval cette semaine. Les CDs? Oups, oubliés dans la voiture d’un copain, donc partis à Lyon… Et donc cette première idée qui me revient, ah ben si finalement, je vais devoir m’organiser pour ces fameuses réunions… Reste à savoir quand on pourra retourner à 400km chercher le véhicule, combien tout ça va nous couter, c’est pas comme si ce mois-ci l’autre voiture avait déjà bien grevé le budget, comment on s’organisera pour ce rapatriement… Mais du moins nous voilà chez nous, Pierre va pour ouvrir la porte… Mais où sont les clés? Ni à Montpellier, ni ici, ni à Lyon, celles-ci sont à Arles… Ouf j’ai mon trousseau. Une voiture à Lattes, des clés à Arles, des CDs à Lyon, on se répand un peu non? Un détail de trop, il est temps de retrouver Morphée. Et je défie quiconque de me tirer de ses bras sans dommages demain matin!