Je laisse glisser une douce larme,
Mélange d’opale et d’or de douleur,
Qui roule sur ma peau, qui le désarme,
Coulant sur les plis amers en douceur.
Telle le mal enveloppant mon cœur
Elle s’allonge, salée et amère,
Un petit signe infime du malheur,
Du torrent qui succédera première.
Une main de fer brûlant broie mon âme
Une lumière rouge me corrompt
Et me travesti en un être infâme
Qui aime cette amertume sans nom.
Douce, la voici, mourante tristesse.
Les sanglots longs de ce vent du désert
Envahissants brisent cette tendresse
Naissante pour un être, la dernière.
Et face à tant de violente innocence,
A l’appétit vorace d’un démon
Qui dans l’exaltation de tous ses sens
Extermine le petit ange blond,
Enfin se perd. Labyrinthe éphémère
De la folie, du délire adoré
Tel le poison mortel que l’on espère
Répandu dans nos veines de damnés.
Syrtlean (21 Mars 1994)
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