Si un hasard ironique la faisait partir
Si elle te perdait sans espoir, illusion vaine
D’un retour trahissant la source de sa peine
Elle préférerait à la vie, sans toi mourir

Et pourtant elle survivrait à en trahir
La fontaine de sang. Tu bois à sa fontaine.
Chaque jour elle trainerait partout ses chaînes
Voguant sur l’océan illusoire. Désir.

Elle vivrait au travers d’un souvenir éteint
Une lumière sans reflet, un assassin
Qui répète sans cesse des mots à périr

Elle vivrait au travers de ta voix qui l’appelle
Elle est partie pour une souffrance éternelle
Il me semble qu’il m’est arrivé de partir.

Syrtlean (21 décembre 1993)